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enfin livre! blog littéraire de nicole volle ← articles plus anciens 28 avril 2018 , par nicole volle pause walter launt palmer – l’après-midi dans le hamac, 1882 * publié dans lectrices , livres | laisser un commentaire 16 avril 2018 , par nicole volle joël dicker – la disparition de stephanie mailer 30 juillet 1994. orphea, petite station balnéaire tranquille des hamptons dans l’état de new york, est bouleversée par un effroyable fait divers: le soir de l’ouverture d’un festival de théâtre, le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin des meurtres. l’enquête, confiée à la police d’état, est menée par un duo de jeunes policiers, jesse rosenberg et derek scott. ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le meurtrier, solides preuves à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie et même une décoration. mais vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de stephanie mailer, affirme à jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque. avant de disparaitre à son tour dans des conditions mystérieuses. jesse, à quelques jours de la retraite, et derek, qui a quitté le terrain depuis longtemps, doivent de nouveau enquêter dans cette bourgade qui attire journalistes, critiques, patrons de chaîne de télévision et artistes. qu’est-il arrivé à stephanie mailer ? qu’a-t-elle découvert ? et surtout : que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à orphea ? tiré à 45 0000 exemplaires , la disparition de stéphanie mailer, quatrième roman de l’écrivain suisse joël dicker , s’est imposé en tête des ventes dès sa première semaine en librairie. le roman connaîtra-t-il le succès mondial de la vérité sur l’affaire harry quebert ? certains critiques sont conquis, d’autres moins, voire pas du tout. la disparition de stephanie mailer déploie à fond le talent du genevois: un entrelacs d’intrigues, comme autant de parties d’échecs jouées de front, qui mènent le lecteur par le bout du nez. le temps – lisbeth koutchoumoff la mécanique de précision du suisse et son sens échevelé du rebondissement font vite oublier la platitude de son écriture et la pauvreté de son vocabulaire. les échos – isabelle lesniak comme dans la vérité… , le style est pauvre et l’intrigue, prenante, les personnages, agréablement campés et le rythme, vif. comme dans la vérité …, on se laisse prendre au piège d’un page turner efficace, avant de se demander ce qui justifie vraiment ce nouvel opus. télérama – hubert prolongeau c’est long, très long (…). peut-être est-ce dû à son usage insistant du passé simple qui donne l’impression de lire une rédaction d’élève de sixième. ou bien aux innombrables répétitions, aux naïvetés maladroites et autres digressions grotesques. sans oublier l’avalanche d’expressions toutes faites, le déluge de clichés. l’obs – elisabeth philippe peut-être joël dicker croit-il se jouer du lecteur, ou jouer avec lui, mais, très vite, celui-ci s’ennuie ferme. cela lui laisse le temps de remarquer ce que pouvait dissimuler aux yeux de certains le suspense de la vérité … : la faiblesse des dialogues, façon téléfilm mal doublé, la pauvreté d’une langue qui multiplie les expressions approximatives et utilise le passé simple d’une façon qui donne au roman des airs d’interminable rédaction. le monde – raphaëlle leyris publié dans livres , rentrée janvier 2018 , romans français | laisser un commentaire 11 avril 2018 , par nicole volle john le carré – l’héritage des espions à la fin des années 1950, une vaste opération visant à déstabiliser la stasi et baptisée windfall a été menée par les services secrets britanniques. peter guillam l’a pilotée sous les ordres du fameux george smiley, personnage récurrent des livres de john le carré . l’affaire a tourné au fiasco, entachée par la mort d’un excellent agent secret, alec leamas, le héros de l’espion qui venait du froid , et de son amie liz gold. ils ont été abattus au pied du mur de berlin en 1961. plus d’un demi-siècle s’est écoulé. âgé désormais, peter guillam, fidèle bras droit et ami de smiley, coule une retraite paisible dans une ferme de sa chère bretagne. jusqu’au jour où il reçoit une convocation de son ancien employeur, le cirque , le centre du renseignement où il officiait aux grandes heures de la guerre froide. le fils de leamas menace de porter plainte et veut qu’on fasse toute la lumière sur les circonstances tragiques de la disparition de son père. les activités d’agent secret de guillam le rattrapent. il se rend à londres, subit un interrogatoire poussé de la part de jeunes juristes arrogants et doit affronter les fantômes du passé. des opérations qui firent la gloire du londres secret vont être minutieusement décortiquées par la nouvelle génération qui n’a que faire des luttes menées jadis par les occidentaux contre le bloc communiste. quelqu’un doit payer pour le sang des innocents sacrifiés sur l’autel de l’intérêt général. troublé par cette remise en cause et rongé par le doute, guillam plonge dans une vertigineuse interrogation politique et morale. « qu’est-ce qui m’a fait agir ? a quoi ai-je servi ? suis-je un homme sans qualité, sans humanité ? » trop de victimes ont payé de leur vie des actions dictées souvent par la duplicité, l’absence de scrupules et le cynisme. guillam est obsédé par le souvenir d’une informatrice allemande, doris gamp alias tulipe, qu’il a aimée. entremêlant le passé et le présent avec virtuosité, john le carré signe, à 86 ans, un grand roman empreint de nostalgie. l’héritage des espions (a legacy of spies), traduit de l’anglais (royaume-uni) par isabelle perrin, seuil, 2018 publié dans rentrée janvier 2018 , romans étrangers | laisser un commentaire 08 avril 2018 , par nicole volle jean-christophe rufin – le suspendu de conakry conakry. un riche plaisancier français est retrouvé sauvagement assassiné, le corps suspendu au mât de son bateau. c’est le moment d’entrer en scène pour aurel timescu, consul de france en guinée. avec son accent roumain, son goût pour l’alcool, sa dégaine des années trente et son passé de pianiste de bar, le diplomate est la risée de tous et végète dans des postes subalternes. il ne supporte pas la chaleur du climat, transpire abondamment et compose des opéras. voilà qu’il se passionne pour ce crime inexpliqué. aidé par la soeur du défunt, aurel se lance à corps perdu dans la recherche du coupable. le trouver serait pour lui une sorte de revanche contre le mépris de ses pairs, africains et surtout français. l’occasion aussi de livrer enfin un grand combat. contre l’injustice. lauréat du prix goncourt en 2001 pour rouge brésil et auteur de multiples romans ou essais, médecin, académicien depuis dix ans, jean-christophe rufin est un fin connaisseur de l’afrique. en tant qu’ancien ambassadeur, il y a plein d’histoires que j’ai envie de raconter, dont j’ai été plus ou moins le témoin , a confié l’écrivain. lorsqu’on a exercé ses fonctions, il y a un devoir de réserve, on ne peut pas dire tout ce que l’on a vu. le héros, aurel timescu, est un peu mon double, qui me permet de parler sans me mettre en scène . le suspendu de konakry est le premier tome d’une trilogie. s’appuyant sur son expérience d’ambassadeur de france au sénégal et en gambie, l’académicien nous plonge au coeur de la guinée post-coloniale. et avec tout le talent qu’on lui connaît, y dépeint le racisme rampant, les vieilles badernes blanches nostalgiques du temps des colonies, l’administration corrompue ou encore la misère crasse de la population. de quoi faire froid dans le dos. lire – lou-ève popper le « thriller diplomatique » de jean-christophe rufin s’immisce dans les méandres de l’univers africain. on y découvre ainsi le tissu invisible des relations familiales au sein des institutions officielles. (…) la grande réussite du livre reste toutefois l’invention d’aurel, ce consul solitaire, pianiste à ses heures dans sa villa sertie de bougainvilliers. un être crépusculaire, hors du temps dont les prochaines aventure